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Voici le Bulletin de Novembre 2015
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NOUVELLES

Mondiales

Nouveau livre : 20 ans d’expérience avec les plantes GM

Malgré l’adoption rapide des plantes GM, leur utilisation reste controversée. L’opposition du public et la sur-réglementation sont devenues de véritables menaces pour de futurs développements des sciences végétales modernes. Il est largement admis que les plantes GM sont mauvaises pour la santé humaine, endommagent l’environnement et nuisent aux petits exploitants des pays en voie de développement, mais la recherche montre que c’est l’inverse. Matin Qaim, professeur d’économie agricole en Allemagne, a étudié leurs impacts dans le monde. Il a maintenant écrit un livre sur ces vingt ans d’expérience. Le livre "Genetically Modified Crops and Agricultural Development" vient d’être publié par Palgrave Macmillan.

Dans ce livre, Qaim étudie en détail l’impact des utilisations actuelles et futures possibles des plantes GM. Il montre que ces technologies peuvent contribuer de manière importante au développement agricole durable et à la sécurité alimentaire. Des récits populaires sur les "Frankenfoods," "la contamination génétique" et les "Terminator Genes" sont déconstruits. Qaim utilise une perspective politico-économique pour expliquer l’émergence et le succès de l’industrie de protestation. Il conclut que l’opposition permanente aux technologies, dont les bénéfices et la sécurité ont été démontrés, entraîne des souffrances humaines et des dégradations environnementales non nécessaires. Mais il reste optimiste et montre ce qui doit être fait afin de faire progresser les OGM de manière responsable dans l’avenir.

Dans son avant-propos du livre, le Professeur Chris Barrett (Université Cornell) écrit: "Je ne peux imaginer de meilleur érudit pour introduire ce sujet brûlant que Matin Qaim." Le Professeur Calestous Juma (Université Harvard) dit : "Ce livre de pionnier combine du courage intellectuel et de la rigueur analytique. Il apporte un équilibre entre recherche et modération sur un des développements technologiques les plus controversé du début du 21ème siècle".

Plus d’informations sur le site Internet de Palgrave Macmillan.

Afrique

La bonne volonté politique, clé de l’adoption du coton Bt au soudan

Les délégués d’un voyage d’étude récent au Soudan ont appris que la bonne volonté politique est un facteur clé pour assurer l’acceptation de la commercialisation des plantes GM dans les pays de la région du COMESA. Les participants de la visite de 7 jours, du 8 au 13 novembre 2015, ont reconnu que les progrès faits par le secteur soudanais du coton résultaient d’un engagement fort du gouvernement du Soudan. Ces informations les aideront à s’assurer que les fermiers adoptent et récoltent les bénéfices du coton résistant aux insectes (Bt coton). Les participants ont rencontré des fermiers dans les zones de culture de coton irrigué de la Corporation Agricole New Halfa (NHAC) et de Rahad Schemes, au centre du Soudan. Ils ont discuté avec les officiels du gouvernement, des scientifiques et d’autres acteurs du secteur soudanais du coton.

Selon les agriculteurs visités, l’adoption du coton Bt au Soudan, depuis 2012, a contribué de manière importante à réduire la menace du ver africain du cotonnier. "Précédemment, je ne pouvais récolter que 50% des capsules car le reste était perdu à cause des dommages du ver. Maintenant je suis heureux de récolter toutes les capsules" a dit M. Ibrahim Ahmed, un fermier cultivant du coton dans le Rahad Irrigation scheme, au centre du Soudan.

La visite d’étude était organisée par l’Union pour le Commerce des Marchandises en Afrique de l’Est et du Sud (ACTESA/ COMESA) en collaboration avec le Conseil National de Biosécurité du Soudan et le Ministère de l’Environnement, des Forêts et de la Construction Physique. Elle a été suivie par des représentants des offices de réglementation, des chercheurs et des journalistes d’Egypte, d’Ethiopie, du Kenya, du Malawi, du Swaziland, de Zambie et du Zimbabwe.

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Getachew Belay (gbelay@comesa.int).


Un service de vulgarisation agricole fournit des compétences en communication en Ouganda

"Cette formation sur la communication en biotechnologie a été très utile et pertinente pour moi parce que j’ai amélioré ma compréhension de la biotechnologie. J’ai acquis les compétences pour devenir un meilleur communicant en biotechnologie et dans les autres innovations agricoles" a dit M. Ronald Mpungu, un vulgarisateur agricole du Gouvernement Local du District de Mityana. M. Mpungu faisait partie des 25 services de vulgarisation représentant 11 régions agro-écologiques en Ouganda qui ont assisté à l’atelier de travail sur la communication en biotechnologie agricole des 26 et 27 octobre 2015 à Kampala. L’atelier de travail était organisé par le Centre Ougandais d’Informations en Biosciences (UBIC), en collaboration avec le centre africain de l’ISAAA et la Fondation Scientifique pour les Moyens de subsistance et le Développement (SCIFODE).

Les participants ont été formés pour développer des messages corrects dans les domaines de la biotechnologie et la biosécurité, la manière de parler des questions fondamentales de la biotechnologie sur différentes plateformes médias comme la radio et la télévision, d’écrire des articles dans les journaux ainsi que répondre aux préoccupations ordinaires du public sur la biotechnologie et les OGM. Ils ont réalisé de fausses interviews radiophoniques et ont visité des sites d’essais confinés en champs pour le maïs et le manioc GM à l’Institut National de Recherches sur les Ressources Végétales (NaCRRI). Selon Lilian Bagaya de Bunyoro Kingdom en Ouganda de l’ouest, l’expérience en champs a exposé les participants à la recherche de modifications génétiques faites par nos scientifiques. Cependant, les participants ont demandé aux organisateurs de faire des sessions régionales de formation ciblant plus de représentants des services de vulgarisation et de réaliser régulièrement des cours de rafraîchissement de sorte que les services de vulgarisation puissent devenir des partenaires permanents et du personnel ressource dans leurs districts pour sensibiliser les personnes à la source.

Selon le Coordinateur de l’UBIC, le Dr. Barbara Mugwanya Zawedde, la formation devrait fournir l’opportunité d’identifier les personnes qui peuvent coordonner les nœuds régionaux de l’UBIC pour que la recherche agricole, y compris la diffusion d’informations en biotechnologie, soit plus près des fermiers et des communautés rurales.

Pour plus d’informations sur la biotechnologie en Ouganda, contactez le Coordinateur de l’UBIC à ubic.nacrri@gmail.com.


L’UBIC anime le forum Maiden sur la biotechnologie agricole au collège agricole de Bukalasa

Le sujet des organismes génétiquement modifiés (OGM) reste aussi intriguant que controversé pour le public ougandais. Avec les lois sur la biotechnologie et la biosécurité actuellement devant le Parlement pour délibération, le débat interminable sur les OGM continue de faire rage avec une férocité sans relâche. Cependant, la fureur généralisée a créé un terreau fertile pour les idées fausses et les mythes urbains sur la biotechnologie moderne qui se sont enracinés et ont fleuri. Donc, le Centre Ougandais d’Informations en Biosciences en partenariat avec le Centre pour les Sciences de la vie (CLS) pour mener un Forum ‘d’étudiants' sur la Biotechnologie' Agricole au Collège Agricole de Bukalasa dans le District de Luwero le 23 octobre 2015. Le forum a été conçu comme un des efforts pour engager le public et nuancer le dialogue sur la biotechnologie moderne et ses utilisations en Ouganda, avec l’objectif de permettre une prise de décision informée.

Plus de 400 étudiants et facultés des institutions gouvernementales ont assisté au forum. C’est une opportunité pour échanger les informations et idées sur les questions d’actualités en recherche agricole dans un cadre détendu et interactif. Au travers d’une série de présentations de conférences, les étudiants ont découvert l’état de la recherche actuelle en sélection végétale réalisée par les instituts du NARO, les bénéfices de la biotechnologie moderne ainsi que l’état du cadre national de biosécurité. La conférence d’ouverture parlait de l’interaction entre la tendance démographique en Ouganda et les défis émergents pour la productivité agricole, construisant un cas solide pour des efforts de recherche concertés afin d’assurer la sécurité alimentaire du pays. Le forum est ensuite passé harmonieusement à une session finale de questions-réponses sur la biotechnologie moderne dans de domaine de la sélection végétale. A la fin de l’évènement, un certain nombre d’étudiants ont reconnu qu’ils avaient tout au long confondu plantes GM avec variétés améliorées traditionnellement.

Pour clarifier la différence entre variétés GM et hybrides, l’analyste de recherche de l’UBIC, Gilbert Gumisiriza, a fait une analogie avec une boite à outils ‘mécaniques’, qui contient de nombreux outils adaptés à buts différents. Il a expliqué que la modification génétique est seulement un outil de la boite à outils et que les scientifiques ougandais l’utilisent pour répondre à des défis très spécifiques pour lesquels les autres outils ont échoué.

Dans ses remarques de clôture, le doyen du collège, M. Bernard Mudonyi, a remercié l’UBIC et le CLS d’avoir engagé de manière proactive les acteurs et diffusé des informations clés pour compenser une mauvaise information très répandue. Il a mis en avant que de telles initiatives sont des opportunités inestimables pour compléter le mandat académique du Collège et a aussi prié les étudiants d’adopter le fardeau d’éclairer le public comme les professionnels agricoles.

Pour plus d’informations, contactez le coordinateur de l’UBIC à ubic.nacrri@gmail.com.


Des scientifiques et des offices de règlementation d’Afrique de l’est suivent un cours supérieur en biosécurité

International Plant Biotechnology Outreach (IPBO) du VIB et de l’université de Gand, en collaboration avec le Centre International de la Pomme de terre (CIP) ont réalisé un cours de 10 jours du 4 au 13 novembre 2015 à Entebbe (Ouganda). Le cours portait sur les questions de réglementation et de biosécurité en biotechnologie agricole dans la région de l’Afrique de l’est. La pomme de terre GM résistante au mildiou a été utilisée pour une étude de cas.

L’atelier de travail était suivi par 20 participants qui représentaient un large éventail de professionnels –scientifiques, organismes de réglementation et communicants en science de l’Ouganda, du Kenya, de Tanzanie et du Rwanda. Après avoir exposé les défis auxquels les fermiers cultivant des pommes de terre doivent faire face dans la région de l’Afrique de l’est, la recherche actuelle en amélioration des plantes ainsi que les solutions potentielles pour le futur ont été présentées. Cette partie du cours a été renforcée par une visite d’essais en champs de bananes GM à Kawanda (Ouganda).

La seconde partie du cours s’est concentrée sur les principes de la réglementation et de l’évaluation des risques. Les participants ont eu une vue d’ensemble de ces questions, puis des discussions spécifiques pertinentes sur le cas de la pomme de terre en Afrique de l’est ont eu lieu. La dernière section du cours, réalisée par le Centre Africain de l’ISAAA, s’est concentrée sur la communication sur la science et les risques. Elle a inspiré les participants qui ont découvert l’art de communiquer avec le public sur la recherche scientifique. Les différentes sessions étaient articulées autour de cours théoriques et d’exercices en groupe.

Ce cours était une excellente opportunité pour les offices de réglementation et les scientifiques de réseauter, de discuter et de découvrir les différents aspects en relation avec la mise en œuvre potentielle des plantes GM sur le continent africain. Les informations apprises au sujet de l’étude de cas ont été très utiles. La pomme de terre résistante au mildiou était généralement perçue par les participants comme ayant un grand potentiel pour apporter des bénéfices aux fermiers ougandais qui dépendent largement sur la culture de la pomme de terre.

Pour plus de détails, contactez le Dr. Marc Heijde de VIB-International Plant Biotechnology Outreach (IPBO) (marc.heijde@vib-ugent.be).


La haute cour du Ghana se prononce en faveur de la biotechnologie

La Haute Cour d’Accra a rejeté la demande de l’organisation de défense de l’alimentation, Foreign Sovereignty Ghana (FSG), de suspendre la commercialisation de dolique et du riz GM jusqu’à ce que les dispositions de la Loi de Biosécurité soient pleinement mises en œuvre. Selon Justice Dennice Adjei, la commercialisation de produits GM ne toucherait pas les ghanéens et même les membres de FSG. Il a aussi dit que les demandeurs ne souffriraient d’aucun effet négatif si leur demande n’était pas accordée. Donc, elle a rejeté l’affaire sans fondement.

Plus d’informations sur BIO Smart Brief.


Le manioc pour répondre à la carence en vitamine B6 en Afrique

Les scientifiques de l’université de Genève et de l’ETH de Zürich ont signalé une nouvelle variété de manioc GM qui contient des niveaux élevés de vitamine B6. Les résultats sont publiés dans Nature Biotechnology.

Le manioc est riche en calories mais pauvre en vitamines. Il contient un faible taux de vitamine B6. Pour atteindre le niveau journalier nécessaire de vitamine B6, il faut consommer plus d’un kilogramme de manioc chaque jour. Le Prof. Teresa Fitzpatrick de l’université de Genève a découvert deux enzymes (PDX1 et PDX2) chez Arabidopsis qui sont impliquées dans la production de vitamine B6 et a utilisé cette découverte pour augmenter la quantité de vitamine B6 présente dans le manioc. Les scientifiques ont introduit les gènes qui codent pour la production d’enzymes dans le génome du manioc, conduisant à de nouvelles lignées de manioc plus riches en vitamine B6. De plus, les essais en serre et en champs ont montré que les nouvelles lignées de manioc sont stables et que la vitamine B6 est biodisponible dans les plantes.

Lorsque ces lignées de manioc seront disponibles pour le public, elles pourraient empêcher la carence en vitamine B6 en particulier en Afrique sub-saharienne où le manioc est considéré comme une des plantes de base les plus importantes.

Plus d’informations sur le projet de l’ETH Zürich.


L’AFDB accepte un prêt pour promouvoir la science et la technologie en Angola

Le Bureau des Directeurs de la Banque Africaine de Développement (AfDB) a accepté le 21 octobre 2015 un prêt de 90 millions de $ US à la République d’Angola pour financer un projet de développement en Science et Technologie qui contribuera à la diversification de l’économie via la recherche et le développement de l’agro-industrie, la biotechnologie et la santé, l’énergie, l’information et les technologies de communication, la nanotechnologie et la mécatronique.

En plus de construire et d’équiper un parc de science et de technologie de classe mondiale à Mabubas, le projet va aussi : fournir 155 bourses pour former des chercheurs dont 55% pour des femmes ; financer 40 projets de recherche pour soutenir les chercheurs angolais avec des projets d’idées innovantes ; soutenir la participation des femmes dans la science ; développer des compétences en sciences et technologie dans les écoles secondaires tant pour les élèves que les professeurs ainsi que construire un système de propriété intellectuelle en Angola.

"Le parc Mabubas de Science et Technologie, stratégiquement localisé près de Bara do Dande Harbour et de la Zone Economique Spéciale entre Luanda et Bengo, va fortement contribuer au développement industriel, à la compétitivité, à l’innovation et à la création d’emplois" a dit Sunita Pitamber, directeur par intérim de l’AfDB pour le développement humain.

Le parc devrait servir les besoins des jeunes entrepreneurs angolais et les affaires tant via la formation que la recherche et le développement dans les incubateurs de l’industrie. Le projet fait partie de la mise en œuvre de la politique nationale angolaise pour la Science, la Technologie et l’Innovation. Il est en lien avec le Plan de Développement National ainsi qu’avec la Stratégie 2013-2022 de l’AfDB sur les compétences du capital humain et du genre.

Allez sur le site Internet de l’AfDB pour lire l’article.

Amériques

Les scientifiques du BTI développent de nouvelles techniques pour augmenter le béta-carotène dans les tubercules

Les scientifiques de l’Institut Boyce Thompson (BTI) et du Centre des Sciences Végétales Donald Danforth travaillent pour développer des tubercules enrichis en vitamine A. Le maître assistant Joyce Van Eck du BTI a développé une nouvelle technique pour la construction de béta-carotène, le précurseur de la vitamine A, chez la pomme de terre. Avec l’aide d’experts de Danforth, cette technique sera utilisée pour développer des racines de manioc biofortifié.

La nouvelle technique comprend l’insertion d’un segment d’ADN spécialement conçu dans le génome de la pomme de terre pour éteindre le gène qui code pour l’enzyme qui converti le béta-carotène en zéaxanthine, un caroténoïde comme le béta-carotène mais qui ne peut pas être converti en vitamine A. Cela conduit alors à l’accumulation de béta-carotène, à des niveaux tels qu’ils suffisent pour satisfaire plus de 18 % des besoins journaliers en vitamine A d’un bambin. L’équipe prévoit d’ajouter plus de stratégies pour augmenter encore les niveaux de béta-carotène.

Van Eck travaille maintenant avec l’équipe de Danforth pour transférer la technologie aux plantes de manioc. En cas de succès, le manioc enrichi en vitamine A aiderait à diminuer le nombre d’enfants souffrant d’une carence en vitamine A (VAD), en particulier en Afrique et en Asie du Sud où le VAD est très courant.

Plus d’informations sur l’étude : BTI.


Le génome de l’ananas donne un aperçu de la photosynthèse dans les plantes tolérantes à la sécheresse

L’ananas est cultivé depuis plus de 6000 ans. Il prospère dans des environnements pauvres en eau. Pour comprendre comment les ananas poussent en étant juteux dans de telles conditions, les chercheurs de l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign ont regardé de plus près les gènes de la plante et les voies génétiques.

Les chercheurs, dirigés par le professeur de biologie Ray Ming, ont trouvé que l’ananas partage des ancêtres avec le sorgho et le riz. Comme de nombreuses plantes, les ancêtres de l’ananas ont subi de nombreuses duplications de leurs génomes. Les chercheurs ont ainsi suivi les vestiges de ces « doublements de tout le génome » pour suivre l’histoire de l’évolution de la plante.

L’équipe a trouvé que l’ananas utilise un type particulier de photosynthèse nommé métabolisme acide crassuléen (CAM), alors que la plupart des plantes utilise la photosynthèse C3. Ming a dit que les plantes CAM utilisent seulement 20% de l’eau utilisée par les plantes C3 typiques. Le génome a révélé que certains gènes contribuant à la photosynthèse CAM sont régulés par les gènes de l’horloge circadienne de la plante. Cela permet aux plantes de différencier le jour et la nuit et ainsi d’ajuster leur métabolisme en conséquence. "C’est la première fois que les scientifiques ont trouvé un lien entre les éléments de régulation des gènes de photosynthèse CAM et la régulation de l’horloge circadienne" a dit Ming.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse : Illinois News Bureau.


Les scientifiques de l’université de Californie créent des moustiques GM bloquant la malaria

Les scientifiques des campus de l’université de Californie d’Irvine et de San Diego ont créé une souche de moustiques capables d’introduire rapidement des gènes qui bloquent la malaria dans une population de moustiques via sa progéniture. Les chercheurs ont inséré un élément d’ADN dans la lignée germinale du moustique Anopheles stephensi, entraînant une transmission du gène qui diminue la malaria à un pourcentage étonnant de 99.5% dans la descendance. A. stephensi est le principal vecteur de la malaria en Asie.

Les deux groupes ont utilisé la méthode pour générer des mutations dans les deux copies du gène développé par Ethan Bier et Valentino Gantz plus tôt cette année et les ont fusionnés dans leurs moustiques. Gantz a emballé les gènes antimalaria avec l’enzyme Cas9 (qui peut couper l’ADN) et un ARN guide pour créer une "cassette" génétique qui, lorsqu’elle est injectée dans l’embryon du moustique, cible un point très spécifique dans l’ADN de la lignée germinale pour insérer les gènes de l’anticorps antimalaria.

Pour s’assurer que l’élément portant les anticorps qui bloquent la malaria a atteint le site souhaité de l’ADN, les chercheurs ont ajouté dans la cassette une protéine qui donne une fluorescence rouge dans les yeux des descendants. Presque 100% de la descendance, 99.5% pour être exact, montre ce caractère, ce qui, selon James, est un résultat amusant un système qui peut changer les caractères héréditaires.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de l’Université de Californie Irvine.


USFDA: le saumon GM aussi sur dans l’alimentation que le saumon non GM

En se basant sur des preuves scientifiques et une étude détaillée, l’administration américaine de l’alimentation et des médicaments (US-FDA) a autorisé le saumon AquAdvantage issu de la technologie AquaBounty, un saumon atlantique GM qui grossit jusqu’à la taille commercialisable plus rapidement que les saumons atlantiques non GM élevés dans des fermes.

La FDA a déterminé que les aliments dérivés du saumon AquAdvantage sont sans danger pour le consommateur et qu’il n’y a pas de différences biologiques pertinentes dans le profil nutritionnel du saumon AquAdvantage par rapport à celui d’un saumon atlantique élevé dans une ferme.

Dans une déclaration, Bernadette Dunham, directeur du Centre de Médecine Vétérinaire de la FDA, a dit "La F.D.A. a analysé en profondeur et évalué les données et informations soumises par AquaBounty concernant le saumon AquAdvantage et a déterminé qu’ils répondent aux exigences réglementaires pour l’autorisation, y compris que les aliments provenant du poisson sont bons pour la consommation".

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse de la FDA.

Europe

EFSA: le glyphosate pas susceptible de causer le cancer

Un groupe d’experts composé de scientifiques de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) et de représentants d’organismes d’évaluation des risques des Etats membres de l’UE ont terminé de réévaluer le glyphosate. Le rapport conclut que le glyphosate est peu susceptible d’être génotoxique (dommageable pour l’ADN) ou de constituer un risque carcinogène pour les humains. Il propose une nouvelle mesure de sécurité qui va ajuster le contrôle des résidus de glyphosate dans l’alimentation.

Le groupe a fixé la dose de référence dangereuse (ARfD) pour le glyphosate à 0.5mg/kg de poids corporel. C’est la première fois qu’un seuil d’exposition est utilisé pour cette substance. Le glyphosate ne doit pas être classifié comme carcinogène dans la réglementation de l’UE pour la classification, l’étiquetage et l’emballage des substances chimiques. Tous les experts des Etats membres, sauf un, ont convenu qu’aucune donnée épidémiologique ou preuve venant d’études sur des animaux n’a montré un lien de causalité entre l’exposition au glyphosate et le développement de cancer chez les hommes.

L’étude détaillée propose aussi des seuils de sécurité toxicologique. Le niveau acceptable d’exposition des opérateurs (AOEL) a été fixé à 0.1 mg/kg de poids corporel par jour et la dose journalière acceptable (ADI) pour les consommateurs a été fixée en accord avec l’ARfD à 0.5 mg/kg de poids corporel par jour. Jose Tarazona, qui dirige l’unité des pesticides de l’EFSA, a dit "En introduisant une dose de référence dangereuse, nous renforçons encore la manière dont les risques potentiels du glyphosate seront évalués dans le futur. Concernant la carcinogénicité, il est improbable que cette substance soit carcinogène".

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’EFSA.


Des scientifiques du JIC développent des tomates riches en produits phytochimiques

Des scientifiques du Centre John Innes ont découvert une technique pour augmenter les taux de composés naturels chez la tomate, classifiés comme phénylpropanoïdes comme Resveratrol et Genistein. Le Resveratrol est un composé du vin qui, selon des études animales, prolonge la vie. D’un autre côté, le Genistein, présent chez le soja, a un lien dans la prévention des cancers liés aux hormones stéroïdiennes comme le cancer du sein.

Les chercheurs se sont concentrés sur la protéine AtMYB12 chez Arabidopsis qui active plusieurs gènes impliqués dans les voies métaboliques menant à la production de composés naturels chez les plantes. L’introduction tant de AtMYB12 et de gènes de plantes codant pour des enzymes spécifiques pour produire le Resveratrol dans la vigne et le Genistein chez les légumineuses, conduit les tomates à produire jusqu’à 80mg de nouveau composé par gramme de poids sec.

De plus, une tomate produit la même quantité de Resveratrol que 50 bouteilles de vin rouge. Une autre tomate est aussi capable de produire une quantité de Genistein équivalente à celle trouvée dans 2.5 kg de tofu.

Plus d’informations sur l’étude du JIC.


Le parlement européen rejette la proposition d’interdiction nationale d’OGM

Le Parlement Européen a rejeté la proposition de loi européenne qui permet à un Etat membre de l’UE d’interdire ou de restreindre la vente ou l’utilisation de produits GM autorisés dans l’UE sur son territoire. Les membres craignent qu’autoriser cette loi ne conduise à la réintroduction de contrôles aux frontières entre les pays pro et anti-OGM. Ils ont demandé que la Commission rédige une nouvelle proposition sur cette question.

« Je crois que cette proposition peut avoir des conséquences négatives pour l’agriculture dans l’UE. Elle est fortement dépendante de l’apport en protéines venant de sources OGM. Cela pourrait aussi avoir des effets négatifs indirects sur les importations. Finalement, il y a des inquiétudes quant à savoir si cette proposition peut être mise en œuvre, car il n’y a pas de contrôles frontaliers dans l’UE » a dit le rapporteur Giovanni La Via (EPP, IT), dont la recommandation de rejeter la proposition a été approuvée par 577 votes contre 75, avec 38 abstentions.

Lisez le communiqué de presse du Parlement Européen.

RECHERCHES

Augmenter la résistance a la pyriculariose en surexprimant le gène oscpk4 chez le riz

La pyriculariose est la maladie la plus sérieuse qui touche la production de riz. Mireia Bundó et María Coca rendent compte de la fonction de l’isoforme OsCPK4 de la famille de protéine kinase dépendante du calcium du riz dans la régulation de l’immunité du riz à l’infection de la pyriculariose.

La surexpression du gène OsCPK4 dans les plants de riz améliore leur résistance à la pyriculariose en empêchant la pénétration du champignon. L’accumulation constitutive de la protéine OsCPK4 prépare les plants de riz pour une réponse de défense rapide et plus forte, y compris la production d’espèces réactives à l’oxygène, le dépôt de callose et l’expression de gènes de défense.

La surexpression de la protéine OsCPK4 conduit aussi à une augmentation constitutive de la quantité d’hormone acide salicylique glycosylée dans les feuilles sans compromettre le rendement du riz. Depuis que la surexpression d’OsCPK4 est aussi connue pour conférer une tolérance à la sécheresse et au sel chez le riz, les résultats suggèrent qu’OsCPK4 agit comme un composant qui module de façon positive les voies de signalisation tant biotiques qu’abiotiques.

Ces découvertes indiquent que OsCPK4 est un gène cible potentiel pour améliorer la tolérance aux stress biotiques et abiotiques chez le riz.

Pour plus d’informations, lisez l’article de Plant Biotechnology Journal.


Les pratiques traditionnelles de rétrocroisement touchent la composition du grain des maïs hybrides GM

Une étude publiée dans Transgenic Research montre que les différences dans la composition des grains d’hybrides de maïs GM et de leur contreparties non GM sont plus probablement dues aux pratiques de rétrocroisement qu’au caractère GM.

Dans l’étude, les chercheurs ont généré quatre paires de caractère GM-positif (NK603: tolérance aux herbicides) et les lignées mâles consanguines quasi-isogéniques caractère-négatif qui sont croisées avec deux plantes femelles différentes pour créer une série d’hybrides caractère-positif et caractère-négatif. Les hybrides F1 et les hybrides correspondant non GM sont cultivés simultanément en champs dans quatre sites différents. Les grains ont été soumis à des analyses de composition en termes de macronutriments (protéines, amidon, huile), d’amino-acides, d’acides gras, de minéraux, de tocophérols, de béta carotènes, d’acide phytique et de raffinose.

Les résultats des analyses statistiques ont montré que dans chaque ensemble d’hybrides testeurs, il existait des différences très peu significatives entre les hybrides caractère-positif et caractère-négatif ou entre les comparateurs traditionnels et les hybrides caractère-positif et caractère-négatif. De plus, les résultats suggèrent que la localisation et le testeur utilisés dans la formation des hybrides, ont eu plus d’impact sur la composition que le caractère GM.

Lisez l’article dans Transgenic Research.


La surexpression d’ATRAV1 et ATRAV2 chez le coton augmente la longueur de la fibre et retarde la floraison en cas de sécheresse

Pour comprendre la signalisation et l’adaptation au stress lié à la sécheresse pour développement de la fibre de coton (Gossypium hirsutum), une équipe de recherche dirigée par Amandeep Mittal de l’université Texas Tech a surexprimé les gènes d’Arabidopsis, AtRAV1 et AtRAV2, chez le coton. Ces gènes sont connus pour empêcher la transcription de FLOWERING_LOCUS_T (FT) et promouvoir l’ouverture des stomates cellule-autonome.

Le coton sur-exprimant AtRAV1 et AtRAV2 a des fibres significativement plus longues avec une faible perte de rendement dans des conditions de bonne irrigation ou de sécheresse. Les longues fibres GM de transgènes stressés par la sécheresse sont plus fortes et plus uniformes que les fibres des plantes contrôles bien irriguées.

Les lignées GM AtRAV1 et AtRAV2 fleurissent aussi plus tard et conservent les capsules à des nœuds plus élevés, ce qui est corrélé avec la répression de l’accumulation de transcripts endogènes. Les résultats montrent que l’expression modifiée de RAVs a le potentiel pour une modification phénotypique des plantes.

Pour plus d’informations, lisez l’article dans Plant Science.


Le facteur de transcription OSNF-YA7 confère une tolérance au stress de sécheresse chez le riz

Chez le riz, les facteurs de transcription Nuclear Factor Y (NF-Y) ont suscité un intérêt à cause de leurs rôles dans la réponse de la plante au stress lié à la sécheresse. Cependant, le mécanisme de la tolérance NF-Y induit par la sécheresse n’est pas bien compris. Dong-Keun Lee et d’autres chercheurs de l’université nationale de Séoul en Corée du sud ont souhaité étudier ces mécanismes.

Les chercheurs ont analysé deux gènes NF-YA du riz, OsNF-YA7 et OsNF-YA4. L’expression d’OsNF-YA7 a été induite par le stress lié à la sécheresse et sa surexpression dans des plantes de riz GM a amélioré leur tolérance à la sécheresse. En revanche, OsNF-YA4 n’était pas induit par le stress lié à la sécheresse et sa surexpression ne touche pas la sensibilité de la plante au stress lié à la sécheresse.

L’analyse a aussi identifié 48 gènes en aval d’OsNFYA7 impliqués dans le chemin de tolérance au stress qui sert d’intermédiaire. Ces résultats suggèrent un rôle important pour OsNF-YA7 dans la tolérance à la sécheresse chez le riz.

Pour plus d’informations, lisez l’article dans Plant Science.

ANNONCES

Conférence internationale sur la biodiversité

Quoi : 5ème Conférence Internationale sur la biodiversité

Quand : 10-12 Mars 2016

Où : Madrid, Espagne

Pour plus de détails, visitez le site Internet de la conférence.

Document Reminders

Nouveau Pocket k: coexistence de plantes GM et non GM

L’ISAAA publie le Pocket No. 51 Coexistence of Biotech and Non-biotech Crops. Le dernier Pocket K comprend des études de cas montrant que la culture simultanée de plantes GM et non GM dans des localisations contigües est possible, en suivant des directives appropriées comme la planification du temps de floraison et la mise en place d’une distance tampon entre les fermes. Les expériences américaines et européennes pour développer les directives de coexistence sont aussi discutées.

Téléchargez gratuitement une copie : www.isaaa.org/resources/publications/pocketk/51/default.asp.