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Voici le Bulletin de Octobre 2013
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

L’ISAAA Publie Une Infographie Sur L’alimentation Et La Biotechnologie Agricole

Parallèlement à la célébration du Prix de la Fondation Mondiale de l’Alimentation (PMA) du 16 au 19 octobre 2013 qui honore trois biotechnologistes des végétaux distingués, l’ISAAA a publié une nouvelle infographie sur l’alimentation et la biotechnologie agricole pour améliorer la compréhension du public sur le défi de nourrir le monde demain. L’infographie fait partie du matériel d’une nouvelle série qui met en avant l’importance des avancées de la biotechnologie agricole et de son rôle pour assurer la sécurité alimentaire d’une population mondiale croissante.

La Fondation PMA a salué le Prof. Marc Van Montagu, le Dr. Mary-Dell Chilton et le Dr. Robert T. Fraley lauréats du Prix Mondial de l’Alimentation 2013 pour leurs réalisations innovantes individuelles qui ont permis d’établir, de développer et d’utiliser la biotechnologie agricole moderne. Un symposium de 4 jours "The 2013 Borlaug Dialogue", dont le thème était "Biotechnology, Sustainability and Climate Volatility", s’est déroulé du 16 au 19 octobre 2013 à Des Moines (Iowa, USA). Il était tourné vers l’avenir, les prochains siècles de percées dans la recherche agricole et son application en mettant l’accent sur les questions que le Dr. Borlaug aurait considéré comme importantes pour nourrir la population mondiale croissante. Les lauréats ont appelé le monde à adopter les graines qu’ils ont participé à développer, malgré les controverses et le scepticisme qui menacent de limiter l’avenir des plantes GM.

Téléchargez l’infographie "Can Mother Earth Feed 9+ Billion by 2050" sur www.isaaa.org/resources/infographics/feed9billion2050/Infographic_CanMotherEarthFeed.pdf. Téléchargez les infographies de "Global Status of Commercialized Biotech/GM crops 2012" sur www.isaaa.org/resources/publications/briefs/44/infographic/.


Un Nouveau Rapport Demande de Modifier le Parcours pour Nourrir le Monde en 2050

L’Institut pour le Développement Mondial et l’Environnement (GDAE) à l’université Tufts a publié un document de travail avec le rapport d’ActionAid "Rising to the Challenge: Changing Course to Feed the World in 2050". Timothy Wise, directeur du Programme de Recherche et de Politique de l’Institut de Développement Mondial et de l’Environnement de l’Université de Tufts trouve dans son article "Can We Feed the World in 2050?" que plusieurs déclarations publiques demandant le doublement de la production alimentaire mondiale sont basées sur des prévisions obsolètes ou défectueuses. Des estimations fiables des approvisionnements et de la productivité actuels ainsi que des tendances pour les demandes suggèrent la nécessité d’augmenter la production agricole de 60% par rapport aux niveaux de 2005-2007 d’ici 2050, ce qui est bien loin des appels actuels pour doubler la production alimentaire.

Selon Wise, l’augmentation du partage de la production agricole mondiale n’est pas destinée à l’alimentation humaine ou animale mais aux biofiouls. Il a trouvé que la plupart des prévisions économiques ne réussissent pas à guider de manière adaptée les décisions concernant un plus grand nombre de variables clés dont l’augmentation des biofiouls, les investissements agricoles inadaptés et mal ciblés, le gaspillage et la détérioration alimentaire ainsi que le changement climatique.

Pour plus de détails sur ce rapport, lisez le communiqué de presse sur : www.ase.tufts.edu/gdae/policy_research/FeedWorld2050.html. Le document de travail du GDAE est disponible à: www.ase.tufts.edu/gdae/Pubs/wp/13-04WiseFeedWorld2050.pdf. Lisez le rapport d’ActionAid : www.ase.tufts.edu/gdae/Pubs/rp/ActionAid_rising_to_challenge.pdf.


Le Monde Du « Sans Ogm »

Vivian Moses du King's College et Graham Brookes de PG Economics ont publié un article parlant des objectifs, buts et implications de l’agriculture sans OGM. L’article a été publié dans le numéro spécial de GM Crops and Food.

Selon l’article, si une vraie situation « sans OGM » doit être atteinte, des efforts importants devront être faits pour enlever toutes traces de matériel venant de sources GM dans les produits « sans OGM ». Il a été observé que la livraison de produits agricoles 100% pur n’est pas possible avec l’utilisation actuelle de la technologie GM dans le monde. La clé pour minimiser la présence involontaire de matériel GM est la mise en place de systèmes de conservation de l’identité et de séparation pour garder le matériel provenant des deux sources d’approvisionnement complètement séparés. Cependant, de tels systèmes augmenteraient le coût du produit final parce qu’il faut travailler sur deux chaînes d’approvisionnement entièrement séparées, conserver les enregistrements détaillés, vérifier et tester régulièrement pour s’assurer que du matériel GM non souhaité n’est pas présent dans le matériel qui sera étiqueté comme non-GM.

Téléchargez l’article : www.landesbioscience.com/journals/gmcrops/article/25992/.

Afrique

Une Etude Revele Les Points De Vue Des Acteurs Et Leur Position Sur Les OGM En Afrique

Une étude réalisée dans six pays africains examine les points de vue des acteurs concernant le développent et la réglementation des plantes GM. L’étude a impliqué 305 interviews de répondants d’Afrique du Sud, du Kenya, d’Egypte, de Tunisie, du Ghana, et du Nigeria. Les résultats ont révélé que les défis mènent au développement de cadres réglementaires en biosécurité et au rôle des acteurs individuels pour faciliter le déploiement des plantes GM dans les pays africains. Elle a aussi révélé que certains pays pourraient choisir une approche Fibre – Alimentation Animale – Alimentation Humaine (F3) pour adopter les plantes GM. Dans les pays où le coton Bt sera adopté en premier, les plantes GM pour l’alimentation du bétail en parallèle les évaluations nécessaires avant de produire des aliments GM pour la consommation humaine seront réalisées. Un nombre important d’acteurs ont mis l’accent sur l’analyse de risques (évaluation et gestion des risques) compte-tenu des capacités limitées, du manque d’expertise scientifique et des préoccupations du public. Ils ont encouragé une approche centralisée permettant une évaluation des risques similaires au modèle de l’Autorité de Sécurité Alimentaire Européenne (EFSA).

Plus d’informations sur : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306919213001346.


L’AFDB Donne Des Fonds Pour Accelerer La Recherche Agricole En Afrique

La Banque Africaine de Développement (AfDB) a donné 63 M $ US aux compagnies de recherche en Afrique pour les aider à entreprendre des projets ayant pour objectif d’accélérer la production agricole du continent. Freddie Kwesiga, représentant de l’AfDB en Zambie, a déclaré que l’agriculture basée sur la science a été vitale pour renforcer la sécurité alimentaire sur le continent. Donc la Banque de Développement a donné des fonds en Afrique afin de réaliser des recherches de manière à augmenter la production. Kwesiga a ajouté que des recherches sont en cours sur différentes cultures qui ne dépendent pas principalement de la pluviométrie comme le soja et les haricots pour augmenter la production et améliorer la sécurité alimentaire sur le continent.

Lisez l’article sur www.africanfarming.net/crops/agriculture/afdb-invests-us-63mn-in-agricultural-research.


Le Congres Africain Du Riz Se Termine Par Un Appel Pour Augmenter Les Investissements Et Les Benefices Des Petits Fermiers

Le 3ème congrès africain du riz, le plus grand rassemblement d’experts travaillant sur le riz dans l’industrie, de représentants des offices de réglementation et des fermiers s’est terminé par un appel pour « stimuler les partenariats nationaux, régionaux et mondiaux pour (aider) au développement du secteur africain du riz ».

Suivi par plus de 650 délégués de 60 pays dont 35 nations africaines, l’évènement était co-organisé par le Centre Africain du Riz et la FAO. Dans sa déclaration finale, le congrès a aussi appelé à une augmentation des investissements pour la modernisation et la mécanisation de l’agriculture africaine et l’agrégation de la production agricole, tout en préservant les droits fonciers des paysans et en améliorant leurs moyens de subsistance. Ils ont aussi demandé le renforcement des organisations de fermiers pour s’assurer que les fermiers captent une part équitable de leur valeur, le renforcement des chaînes de valorisation et ont encouragé le développement de partenariats public-privé.

Parlant lors du congrès, l’assistant du directeur général de la FAO, Ren Wang, a dit que l’organisation a été en position forte pour aider à accélérer la bonne croissance actuelle de la productivité du riz en Afrique. « AfricaRice et le Partenariat Mondial pour la Science du Riz sont des excellents moteurs pour la production de nouvelles technologies. Je crois que la FAO peut renforcer son rôle en tant que partenaire de ces activités importantes » a-t-il dit.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse de la FAO : www.fao.org/news/story/en/item/203574/icode/.


Analystes: L’impact Du Mais Tolerant A La Secheresse Sur L’agriculture Africaine Est Quantifiable

Le projet « Maïs Tolérant à la Sécheresse pour l’Afrique » (DTMA), lancé en 2006 et dont le but est d’atténuer la sécheresse et de diminuer les autres barrières à la production dans la région, a, selon un rapport, apporté des résultats positifs sur l’agriculture africaine. Les analyses économiques suggèrent encore que, si elles étaient largement adoptées, les graines de variétés de maïs tolérantes à la sécheresse pourraient aider les fermiers à faire face à de tels obstacles.

Parmi les objectifs atteints jusqu’à présent en termes d’impact mesurables, citons :

  • 140 nouvelles variétés DTMA ont été disséminées en Afrique ;
  • Une étude d’efficacité de l’impact a indiqué que plusieurs pays ont pu atteindre leurs objectifs en termes de production de graines. Le Zimbabwe et le Kenya ont doublé les chiffres précédemment estimés ;
  • 110 compagnies africaines de semences (72 petites nationales, 18 régionales, 12 petites et moyennes entreprises (PME) et 8 entreprises internationales) ont adopté, produit et disséminé les nouvelles variétés DTM auprès des fermiers locaux;
  • Ces nouvelles variétés ont été plantées dans 1'230’000 fermes ; et
  • Trois millions de ménages et 20 millions de personnes au total ont été touchée par cette technologie et en ont bénéficié.
Pour plus d’informations : www.cgiar.org/consortium-news/partnerships-lead-to-measurable-impacts-for-drought-tolerant-maize-for-africa/.


Les Essais Ougandais de Maïs GM Prometteurs

Les essais confinés en cours en Ouganda de maïs génétiquement modifié (GM) résistant au foreur de la tige montrent des résultats prometteurs. Lors d’une récente interview avec des journalistes, le Dr. Michael Otim, principal chercheur du projet à l’Institut National de Recherches sur les Ressources Végétales à Namulonge, a dit à The East African que les huit lignées de maïs GM cultivées dans les essais en champs confinés à Mount Rwenzori, Ouest de l’Ouganda, ont montré une résistance aux nuisibles par comparaison aux 12 lignées non-GM de maïs. Les essais font partie d’une recherche de trois ans dans le cadre du projet Maïs Efficace pour l’Eau pour l’Afrique (WEMA) qui a démarré en 2008. Le Dr. Otim a dit « Si la recherche sur le maïs GM est fructueuse lors des prochains essais, la plante pourrait être commercialisée dans le pays d’ici 2017, sous réserve de l’adoption de la loi de biotechnologie ».

Les scientifiques disent que les foreurs des tiges en Ouganda sont actuellement répandus à Kasese, ouest de l’Ouganda, au Kenya et en Tanzanie où ils sont responsables de pertes de récolte d’au moins 20% chaque année. Le Dr. Otim a dit que la prochaine phase inclura un second essai à Namulonge au centre de l’Ouganda.

Les essais ougandais de maïs Bt sont réalisés en tandem avec ceux du maïs GM tolérant à la sécheresse (DT) ainsi que la résistance au foreur de la tige en utilisant des méthodes traditionnelles.

Le Kenya réalise aussi des essais en champs confinés de maïs GM résistant aux nuisibles à l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles. Le projet WEMA est un partenariat subrégional, public-privé entre la Fondation Africaine de Technologies (AATF) basée à Nairobi et les systèmes nationaux de recherches agricoles de cinq pays d’Afrique sub-saharienne (Ouganda, Kenya, Tanzanie, Mozambique et Afrique du Sud).

Pour plus d’informations sur le projet WEMA, contactez s.oikeh@aatf-africa.org. Lisez l’article original : www.theeastafrican.co.ke/news/Uganda-GM-maize-trials-show-promise/-/2558/2001824/-/yqac2sz/-/index.html.


La Biotechnologie Peut Resoudre Les Pertes Agricoles Selon Un Officiel Nigerian

Le secrétaire permanent du Ministre Fédéral des Sciences et Technologies, Hajiya Rabi S. Jimeta, a dit que les pertes agricoles peuvent être réglées en utilisant la biotechnologie agricole. Elle a fait ces remarques dans un discours lu en son nom par le directeur de la section « Physique et Sciences de la Vie » du Ministère Fédéral des Sciences et des Technologies, le Dr. Manasseh Gwaza, lors du dernier Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole (OFAB). L’évènement hébergé dans le Conference Hall du Ministère Fédéral des Sciences et Technologies à Abuja s’est déroulé le 26 septembre 2013. Selon le secrétaire permanent, les pertes agricoles dues à des infestations d’insectes et la faible qualité de la production végétale ont posé un grand défi pour la sécurité alimentaire dans le pays, ajoutant que l’utilisation de la biotechnologie va, non seulement, renverser la tendance mais aussi augmenter la production de cultures alimentaires possédant les caractères souhaités.

Le Dr. Manasseh a saisi l’occasion de reconnaître les efforts de l’OFAB pour augmenter les capacités des agents scientifiques du ministère dans le domaine de la biotechnologie et, en parallèle, les sensibiliser aux tendances qui pourraient leur permettre de discuter efficacement et d’offrir des solutions pour le développement agricole.

Pour plus d’informations sur l’évènement du Forum Libre de Biotechnologie Agricole au Nigeria, contactez le Prof. Solomon Bamidele, Directeur Général de l’Agence Nationale Nigérienne de Développement de la Biotechnologie (NABDA) et le président de l’OFAB-Nigeria à omoogbe@gmail.com.

Amériques

Des Scientifiques Travaillant Sur La Sante Des Plantes Reiterent Leur Soutien A La Biotechnologie

Le Conseil de la Société Américaine de Phytopathologie (APS) a affiné sa position concernant la biotechnologie, car trois pionniers de la biotechnologie agricole ont reçu le Prix Mondial de l’Alimentation cette année. L’APS est la plus grande organisation de scientifiques travaillant sur la santé des plantes. Elle représente près de 5 000 membres de 90 pays différents. Citant les énormes bénéfices potentiels pour la gestion des maladies des plantes offerts par cette technologie, l’APS réitère son soutien et son opposition à l’étiquetage des aliments dérivés de plantes génétiquement modifiées (GM).

George Abawi, Président de l’APS, a dit « La biotechnologie aujourd’hui est un outil de valeur pour améliorer la santé des plantes, la sécurité alimentaire pour les hommes et les animaux ainsi que des gains dans la productivité végétale. Ainsi que cela avait été discuté plus tôt cette semaine lors du Sommet Borlaug et du Prix Mondial de l’Alimentation, la biotechnologie continuera à être une part extrêmement importante de la boîte à outils pour gérer la santé des plantes ». Alors qu’elle soutient la transparence pour la réglementation des produits agricoles basée sur la science, l’APS s’est longtemps opposée à la réglementation des produits alimentaires pour les humains ou animaux et des fibres sur la seule base de la technologie particulière utilisée pour créer ces produits.

Abawi a ajouté « les preuves scientifiques actuelles soutiennent la conclusion que les plantes GM ne posent pas de risques de sécurité plus grands que les plantes traditionnellement améliorées. L’étiquetage GM pourrait être source de confusion pour les consommateurs et pourrait réduire la disponibilité et l’utilisation de cette technologie pour la gestion des maladies des plantes ».

La prise de position complète de l’APS sur l’étiquetage obligatoire des plantes et des produits de plantes dérivées de la biotechnologie est disponible sur : www.apsnet.org/members/outreach/ppb/positionstatements/Pages/BiotechnologyPositionStatement.aspx.


Des Scientifiques Accelerent L’amelioration Du Contenu En Vitamine A Du Manioc

Des scientifiques de l’université nationale de Colombie et du Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) ont trouvé un moyen d’accélérer l’amélioration de la valeur nutritionnelle du manioc, en particulier la vitamine A, de 8 à 3 ans. Après avoir réalisé que l’héritabilité du contenu en caroténoïdes des racines de manioc est élevée, les chercheurs ont modifié de manière drastique le schéma d’amélioration de la plante via un outil de sélection récurrente rapide. Cela a entraîné une amélioration du contenu total en caroténoïdes du manioc.

Ces résultats ont des implications supplémentaires au-delà de l’augmentation du contenu en vitamine A du manioc car les scientifiques peuvent aussi appliquer le principe d’une amélioration pour d’autres caractères à forte héritabilité dans la plante. La résistance à des maladies fortement héritables, par exemple, pourrait être testée plus rapidement.

Pour plus d’informations : www.ciatnews.cgiar.org/2013/10/08/fast-tracking-nutrition-a-magical-discovery/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=fast-tracking-nutrition-a-magical-discovery. Lisez le rapport détaillé de l’étude : http://ciatblogs.cgiar.org/agbio/files/2013/10/rapid-cycling-carotenoids-cassava.pdf.

Asie et Pacifique

Les Fermiers En Premier : Retours De La Ferme

L’ISAAA publie la dernière addition de la série Biotech Communication « Les fermiers en premier : retours de la ferme ». Cette collection de témoignages de fermiers de Chine, Inde et des Philippines montre comment ils ont adopté les plantes GM, comment ils ont bénéficié de la technologie et pourquoi ils continuent à cultiver les plantes GM. Les fermiers sont considérés comme les premiers bénéficiaires de la biotechnologie végétale et ainsi leurs témoignages sont très précieux dans le processus de création de sensibilisation et d’acceptation de la technologie.

Téléchargez gratuitement la publication : http://www.isaaa.org/resources/publications/farmers_first/download/default.asp.

Europe

Un Rapport Montre Que Les Superficies De Maïs GM En Espagne Continuent a Augmenter

Le récent rapport du Réseau Mondial d’Information (GAIN) publié par le Service Agricole Etranger de l’USDA donne l’information selon laquelle l’Espagne reste le principal producteur de maïs génétiquement modifié (GM) de l’Union Européenne (UE). Les principaux résultats du rapport montrent que l’Espagne continue à augmenter les superficies de maïs GM et, qu’avec le Portugal, elle compte pour plus de 90% du total des superficies des 28 pays de l’UE cultivées avec du MON810. La superficie cultivée avec du maïs GM en Espagne en 2013 a augmenté de 17% par rapport à l’année précédente compensant la diminution de 12% enregistrée au Portugal. Le rapport cite aussi le fait que les fermiers restent plus intéressés par l’autorisation de la culture de variétés tolérantes aux herbicides et résistantes à la sécheresse.

Pour plus de détails, le rapport du GAIN : http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Iberian%20Peninsula%20GE%20corn%20area%20increase%20driven%20by%20Spain%E2%80%99s%20higher%20pla_Madrid_Spain_9-25-2013.pdf.


Van Montagu: La Resistance Aux OGM En Europe Est Purement Emotionnelle

Le lauréat du Prix Mondial de l’Alimentation, Marc Von Montagu de l’université de Gand, a souligné son point de vue sur la biotechnologie lors d’une interview avec Sofia Frazoa du magazine Vida Rural. Interrogé sur la résistance vis-à-vis de la biotechnologie en Europe, il a dit que la base de la résistance est purement émotionnelle puisqu’aucun danger pour la santé humaine ou l’environnement n’a été causé par la technologie. Il a aussi dit que le manque d’information est le pire ennemi des européens en termes de biotechnologie et donc sa reconnaissance pourrait être une opportunité pour amplifier le dialogue avec les décideurs politiques.

Parallèlement à la remise des prix du PAM aux lauréats durant le Jour Mondial pour l’Alimentation, l’initiative pour la recherche publique et la réglementation (PRRI) et différentes organisations de fermiers ont publié une lettre ouverte aux institutions européennes sur la politique et la réglementation des OGM. Selon la lettre, la politique est « d’intensifier de manière continue le système de réglementation au lieu d’augmenter les preuves scientifiques de sécurité ; de retarder la prise de décision malgré les avis positifs de l’EFSA ; d’invoquer des interdictions sans justification scientifique et de soutenir des recherches douteuses en biosécurité ». Et donc, ils demandent l’aide des institutions de l’UE et des Etats Membres pour réaligner les politiques et les réglementations de manière à atteindre une meilleure production agricole pour les aliments et les fibres.

Plus d’information à propos de l’interview de Van Montagu : www.vidarural.pt/content.aspx?menuid=12&eid=7470&bl=1 (en portugais) et www.europabio.org/sites/default/files/interview_prof_montagu_english30jul2013-correction.pdf (en anglais). La lettre ouverte du PRRI et des organisations de fermiers est disponible sur www.prri.net/prri-farmers-organisations-express-concerns-eu-gmo-policies-regulations/.


L’EFSA Repond Aux Questions Sur La Transparence En Evaluation Des Risques

L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a réalisé une conférence sur la transparence dans le processus d’évaluation des risques le 3 octobre 2013 à Parme (Italie). Elle faisait partie d’une initiative destinée à faciliter l’accès du public aux données utilisées par l’Autorité en évaluation des risques et à augmenter la transparence de ce processus de prise de décision scientifique. Elle était suivie par l’équipe de direction et les scientifiques de l’EFSA, les représentants de l’industrie, des organisations non-gouvernementales, des avocats internationaux et d’autres acteurs qui ont débattu sur différents thèmes et questions comme : L’ouverture signifie-t-elle publier toutes les données ? Comment l’incertitude devrait-elle se refléter dans les conclusions de l’EFSA ? ou Faut-il ouvrir plus de réunions scientifiques de l’EFSA aux observateurs ?

Tim Radford, journaliste freelance et ancien éditeur scientifique du Guardian, a résumé les principaux points de discussion de la conférence. Il cite Alberto Alemanno, professeur de droit européen à HEC Paris et à l’université de New York qui a dit « Le soleil est le meilleur désinfectant …. Comment quelqu’un pourrait-il être contre la transparence ? ». Le principe de l’ouverture, le droit d’accès aux documents et sa raison d’être ont dû être adaptés aux réglementations fondatrices de l’EFSA, aux questions de sensibilité commerciale et aux procédures existantes. Il y a des limitations à dépasser mais la transparence et en particulier la participation du public peut aussi aider l’EFSA à résoudre les allégations de conflits d’intérêts ; à ouvrir de nouvelles avenues de responsabilisation ; à contribuer à une administration publique ouverte, efficace et indépendante et à transformer l’EFSA (ou d’autres agences européennes) du rang de simples fournisseurs d’informations techniques à celui de gestionnaires de plateformes d’information.

Lisez le communiqué de presse : www.efsa.europa.eu/en/131003-transparency-ra/docs/131003report.pdf.


Un Demi-Siecle De Delais Non Justifies Pour Les Autorisations Europeennes Des Produits GM

Un document de la Cour Européenne de Justice (ECJ) déclare que « la Commission Européenne n’a pas rempli ses obligations liées aux lois européennes concernant la dissémination volontaire dans l’environnement des organismes génétiquement modifiés et la soumission au Conseil d’une proposition relative aux mesures à prendre pour fixer les modalités pour l’exercice des pouvoirs de mise en œuvre conférés par la Commission ». Selon EuropaBio, actuellement, 50 produits de plantes GM doivent encore être évalués par l’Association Européenne de Sécurité des Aliments et 21 attendent l’action de la Commission et des Etats Membres. Les délais ne sont pas pris en compte en raison de considération de sécurité depuis que la plupart des plantes et des évènements ont déjà subi une évaluation des risques dans l’Union Européenne et ont été autorisés dans un certain nombre de pays. Par conséquent, l’UE a besoin d’un système basé sur la science, prédictible et réalisable pour les autorisations de plantes GM en accord avec les lois européennes.

Lisez l’article www.europabio.org/positions/half-century-undue-delays-eu-approval-gm-products. Document original de l’ECJ http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?doclang=EN&text=&pageIndex=1&part=1&mode=req&docid=142241&occ=first&dir=&cid=905564.

RECHERCHES

Dispersion De Cry1ac Et Sa Toxicite Pour Les Organismes Aquatiques Non Cibles

L’adoption croissante de plantes Bt a soulevé des préoccupations dans le public à propos de leurs effets sur les organismes non-cibles. Ainsi une étude a été réalisée pour étudier la persistance de la protéine Cry1Ac dans le sol, les sédiments et dans l’eau ainsi que sa toxicité pour les organismes non-cibles.

La dispersion de la toxine Bt a été bien décrite en utilisant les cinétiques de premier ordre avec une demi-vie de 0.8 à 3.2, 2.1 à 7.6 et 11.0 à 15.8 dans le sol, les sédiments, et l’eau, respectivement. Il a aussi été montré que la dégradation des micro-organismes affectait la dispersion de la toxine Cry1Ac et que les hautes températures accéléraient le processus. La toxine Cry1Ac était plus toxique pour le chironome (Chironomus dilutes) que pour l’amphipode (Hyalella azteca). Alors que la toxine Cry1Ac montrait une toxicité pour le chironome, il n’y avait pas de risques significatifs pour les organismes aquatiques non ciblés parce que la concentration actuelle dans l’environnement était beaucoup plus basse que la concentration nécessaire pour tuer au moins la moitié des échantillons.

L’article de recherche de cette étude a été publié dans le numéro du 23 octobre 2013 du Journal of Agricultural and Food Chemistry : http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf403472j.


L’USDA Decouvre Un Vaccin Sur Contre La Fievre Aphteuse

Les scientifiques du Service de Recherches Agricoles de l’USDA ont développé avec succès des vaccins pour prévenir la fièvre aphteuse (FMD), une maladie très contagieuse des bovins, porcs, moutons et chèvres. La microbiologiste Elizabeth Rieder et son équipe ont identifié une séquence de virus qui, si elle est enlevée, rend le virus de la fièvre aphteuse sans danger pour les animaux. La séquence d’ADN a été utilisée pour manipuler le virus de la fièvre aphteuse, ce qui les a conduits à élucider la manière dont le virus se multiplie, interagit avec les animaux hôtes et entrave les mécanismes de défense de l’animal.

L’équipe a développé le vaccin contre la fièvre aphteuse qui ne nécessite pas un virus virulent. A la place, il utilise un virus de la fièvre aphteuse atténué qui ne cause pas la maladie. Il est plus sûr que les méthodes traditionnelles de production des vaccins qui utilisent des souches naturelles de virus de la fièvre aphteuse. Rieder a aussi étiqueté le virus utilisé dans le nouveau vaccin de sorte qu’il puisse être différencié des autres virus naturels. A présent, une compagnie privée développe la technologie de l’ARS pour la production du vaccin.

Plus d’informations sur www.ars.usda.gov/is/pr/2013/131024.htm.

ANNONCES

Congres De Genomique Vegetale

Quoi : Congrès 2014 de Génomique Végétale

Quand : 24-25 février 2014

Où : Kuala Lumpur, Malaisie

Pour plus de détails : uwww.globalengage.co.uk/ ou contactez Maria Mirnova (maria@globalengage.co.uk).


Table Ronde Science Et Biotechnologie Vegetale

Quoi : Table ronde science et biotechnologie végétale

Quand : 25 octobre 2013

Où : Centre de Biotechnologie de Caroline du Nord, Research Triangle Park, NC

Pour plus de détails : www.nutechtransfer.org/content/roundtable+2013/219356.

Document Reminders

40 Chances: Trouver L’espoir Dans Un Monde Affame

40 Chances: trouver l’espoir dans un monde affamé, chroniques du voyage de Howard G. Buffett en tant que philanthrope, photographe et surtout fermier avec une profonde compréhension de ce qu'il faut pour produire de la nourriture dans des conditions difficiles. Selon lui, nous avons chacun 40 chances pour accomplir notre objectif dans la vie. Dans une interview avec la radio nationale publique (NPR) à propos de ce livre, Warren Buffett, Howard G. Buffett et son fils Howard W. Buffett ont discuté des défenses, biofiouls, organismes génétiquement modifiés (OGM), politiques américaines d’aides alimentaires et autres questions.

Pour en apprendre plus sur les 40 Chances, allez sur le site Internet : www.40chances.com/. La transcription de l’interview de la NPR est disponible sur www.npr.org/blogs/thesalt/2013/10/24/240557784/buffett-family-puts-money-where-their-mouth-is-food-security.


Livre « Aliments Pour L’afrique » Du Professeur Jennifer Thomson

La presse de l’université du Cap (UCT) a publié « Des aliments pour l’Afrique : la vie et le travail d’une scientifique dans le domaine des plantes GM» du professeur de l’UCT Jennifer Thomson. L’auteur retrace, via des anecdotes et de la science, le développement d’un domaine de recherche très soutenu, depuis l’aube du génie génétique aux USA en 1974, à travers les premiers stades de son adoption en Afrique du Sud, à la situation actuelle dans laquelle près de 80% du maïs sud-africain est génétiquement modifié pour la résistance à la sécheresse.

Le livre décrit une évolution personnelle et scientifique et envisage un avenir dans lequel les plantes de base peuvent être cultivées dans des conditions difficiles par des petits fermiers et aider les africains à atteindre la sécurité alimentaire.

Pour plus d’informations sur ce livre, allez sur UCT Press http://uctpress.bookslive.co.za/blog/2013/05/14/introducing-food-for-africa-the-life-and-work-of-a-scientist-in-gm-crops-by-jennifer-thomson/.


L’IFPRI Diffuse Un Livre Sur Les Plantes Genetiquement Modifiees En Afrique

L’Institut International de Recherches en Politique Alimentaire (IFPRI) a publié le livre "Plantes Génétiquement Modifiées en Afrique: Leçons économiques et Politiques des Pays du Sud du Sahara". La publication étudie la manière dont les plantes GM pourraient effectivement être utilisées en évaluant les bénéfices, les coûts et les risques auxquels les pays africains seraient confrontés si ils adoptaient les plantes GM. Les auteurs rassemblent les études sur les effets économiques et les impacts sur le commerce des plantes GM, la manière dont les consommateurs voient de telles plantes et d’autres questions. Ils ont trouvé que les plantes GM ont eu, en moyenne, un effet économique positif dans les pays où elles ont été utilisées et ils ont identifié les prochaines étapes pour augmenter les effets positifs de l’adoption des plantes GM.

Edité par José Falck-Zepeda, Guillaume Gruère et Idah Sithole-Niang, le livre est disponible sur www.ifpri.org/publication/genetically-modified-crops-africa.


Genomique Translationelle Pour L’amelioration Des Cultures : Volumes I Et Ii Disponibles

Deux volumes du livre « Translational Genomics for Crop Breeding » viennent d’être publiés par l’ICRISAT. Le volume I: « Biotic Stress » se concentre sur les avancées dans l’amélioration de cultures économiquement importantes contre des facteurs de stress biotiques comme les virus, les champignons, les nématodes et les bactéries aidées par la génomique. Le volume 2 « Abiotic Stress, Quality and Yield Improvement » se concentre sur les avancées dans l’amélioration de la résistance à des stress abiotiques comme la chaleur extrême, la sécheresse, les inondations ainsi que les avancées dans l’amélioration de la qualité et du rendement.

Pour plus de détails sur les deux livres, cliquez sur les liens suivants : www.wiley.com/WileyCDA/WileyTitle/productCd-0470962909,descCd-tableOfContents.html ou www.wiley.com/WileyCDA/WileyTitle/productCd-0470962917,subjectCd-LS33,descCd-tableOfContents.html.