NOUVELLES

Mondiales

Deux décennies d’études d’évaluation des risques liés aux plantes GM résistantes aux virus examinées

Il n’y a aucun doute que la technologie de résistance dérivée des pathogènes (PDR) est efficace, ont écrit Marc Fuchs et Dennis Gonsalves dans leur article publié dans «Annual Review of Phytopathology». Les résultats de deux études d’évaluation d’essais en champs avec des plantes transgéniques comme la courge, la papaye, le prunier, la vigne et la betterave sucrière ont été examinés.

M. Fuchs de l’Université de Cornell et D. Gonsalves du Département US de l’Agriculture, ont aussi discuté de thèmes de préoccupations d’ordre général en rapport avec l’environnement et la santé humaine dont l’hétéro-encapsidation, la recombinaison, le synergisme, le flux de gènes, les effets sur les organismes non cibles et l’allergénicité alimentaire.

Les chercheurs ont mentionné que seul quelques études ont une importance réelle pour la question des risques et que la plupart d’entre elles traite des interactions virus-hôte plutôt que de la sécurité. Ils recommandent que, sur la base des données des évaluations complètes de sécurité et de l’historique de l’utilisation commerciale sûre de plantes transgéniques résistantes aux virus, il soit temps de se concentrer sur d’autres facteurs qui ont un impact sur la dérégulation et la libération.

L’article est accessible aux souscripteurs à http://dx.doi.org/10.1146/annurev.phyto.45.062806.094434


Un nouveau rapport BM discute de l’importance de l’agriculture pour le développement

Les pays en voie de développement doivent investir dans l’agriculture si ils veulent réduire la pauvreté et la faim selon le rapport de Développement Mondial. Le rapport «Agriculture pour le développement» met en évidence le fait que les secteurs agricoles et ruraux ont souffert d’un manque d’investissement et d’indifférence durant les vingt dernières années. Le rapport note que la proportion du budget national alloué à l’agriculture est inférieure à 5 pourcent dans de nombreux pays dont l’économie dépend de l’agriculture. Dans ces pays, le secteur agricole est essentiel pour la croissance globale et la sécurité alimentaire d’environ 417 millions de personnes vivant à la campagne, 170 millions d’entre elles vivent avec moins d’un dollar par jour.

Selon le rapport, la croissance du PNB provenant de l’agriculture est environ quatre fois plus efficace pour réduire la pauvreté que celle provenant des autres secteurs. Le rapport note aussi que l’agriculture peut offrir un échappatoire à la pauvreté, si le pays en voie de développement investit dans le secteur des aliments de base, améliorer la participation des petits propriétaires en horticulture, aquaculture, dans les marché des volailles et laitiers et fournir des emplois dans l’économie rurale non agricole.

Le Groupe de la Banque Mondiale plaide pour un nouveau programme «Agriculture pour le développement». Il a quatre objectifs : 

  • amélioration de l’accès aux marchés et établissement de chaînes efficaces, 
  • relance de la compétitivité des petits propriétaires pour faciliter leur entrée sur le marché, 
  • amélioration des sources de revenus dans l’agriculture de subsistance et des occupations rurales faiblement qualifiées, 
  • augmentation des possibilités d’emploi dans les marchés ruraux et amélioration de la qualification.

Pour sa part, la Banque Mondiale a l’intention de continuer à augmenter son soutien à l’agriculture et au développement rural avec des engagements pour l’année fiscale 2007 atteignant 3,1 milliards de dollars. Lisez le rapport à http://siteresources.worldbank.org/INTWDR2008/Resources/WDR_00_book.pdf

Afrique

Des pays d’Afrique de l’est et du centre rejoignent le WARDA

Le Conseil des Ministres du Centre Africain du Riz (WARDA) a approuvé l’admission de quatre pays d’Afrique de l’est et du centre comme nouveaux membres. L’approbation, faite récemment durant le 26ème Conseil des Ministres, a marqué un changement historique dans la recherche sur le riz en Afrique sub-saharienne. Les nouveaux membres comprennent la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la République du Congo et l’Ouganda. Le WARDA, basé au départ en Afrique de l’Ouest, a maintenant un total de 21 États membres.

«C’est la première fois depuis 1987 que des nouveaux membres rejoignent le WARDA » a affirmé le Directeur Général du WARDA, le Dr. Papa Abdoulaye Seck. « Mais ce qui est plus important, c’est que les nouveaux Etats membres viennent d’Afrique de l’est et du centre, régions qui, contrairement à l’Afrique de l’ouest, ne sont pas connues pour cultiver traditionnellement du riz». Il a aussi ajouté que des pays comme l’Ouganda et la République du Congo sont désireux de rejoindre le WARDA parce qu’ils voient le succès des centres de technologies, en particulier le Nouveau Riz pour l’Afrique (NERICA), un riz hybride à rendement élevé tolérant aux stresses maintenant cultivé par la plupart des fermiers des terres hautes.

Lisez le communiqué de presse à http://www.warda.org/warda/newsrel-COM-oct07.asp


Nouvelles variétés de maïs résistantes au grand capucin du grain

Des scientifiques de l’Institut Kenyan de Recherche Agricole (KARI) et du Centre International d’Amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) ont développé des variétés de maïs résistantes au grand capucin du grain (Prostephanus truncatus). La nouvelle variété de maïs a été choisie par les sélectionneurs de maïs du KARI pour les essais nationaux de performance concernant le maïs au Kenya qui sont conduits par les Services Kenyans d’Inspection de la Santé des Plantes (KEPHIS). Ils seront aussi distribués pour être évalués par des parties intéressées dans d’autres pays en 2008 via le programme de test international de maïs du CIMMYT.

Invité involontaire des aides alimentaires de maïs des années 70 en Afrique de l’est, le capucin du grain, a été repéré en Tanzanie pour la première fois. Des tentatives pour contrôler sa dissémination avec ses prédateurs naturels n’ont pas été couronnées de succès. Pour rendre les choses plus difficiles, le capucin du grain vit dans l’épi de maïs, forme sous laquelle le maïs est traditionnellement stocké en Afrique.

Marianne Banziger, directrice du programme mondial maïs du CIMMYT, a dit que l’utilisation de nouvelles variétés sera plus avantageuse pour les fermiers puisque la résistance est interne à la graine. Il n’y aura pas de travail ou de dépenses supplémentaires pour le fermiers et pas de pratiques ancestrales ou d’habitudes à changer.

Plus d’informations sur http://www.cimmyt.org/english/wps/news/2007/sep/borers.htm. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Stephen Mugo à s.mugo@cgiar.org.


Les sélectionneurs africains de maïs pressent les gouvernements d’accélérer l’autorisation des nouvelles variétés de plantes

Les sélectionneurs de maïs en Afrique de l’est et du sud sont impatients au sujet des libérations des nouvelles variétés de maïs qui ont été améliorées pour leur résistance à la sécheresse, aux maladies et aux nuisibles. Les sélectionneurs de maïs eux-mêmes ont pris beaucoup de temps pour finir et quelques années de plus ont été nécessaires pour obtenir l’autorisation réglementaire. Il faut parfois cinq ans pour qu’une variété soit autorisée. Le réseau des sélectionneurs de maïs (MBNet), composé de sélectionneurs végétaux des instituts nationaux de recherches et des principales universités en Afrique de l’est et du sud ont discuté durant leur dernière réunion des stratégies pour développer et distribuer les semences adaptées aux environnements locaux en Afrique et encourager le développement de politiques gouvernementales qui soutiennent ces efforts.

Le réseau des sélectionneurs de maïs demande aux gouvernements africains de : 

  • faciliter l’autorisation des semences de nouvelles variétés sans sacrifier l’intérêt légitime des fermiers et des consommateurs, 
  • de simplifier et de renforcer le processus de récolte de données et d’analyses par les commissions de contrôle qui ont tendance à ralentir la dissémination de variétés et, 
  • de hâter le partage transfrontalier et le criblage des germplasmes de maïs parmi les agences nationales de réglementation dans la région.

Le maïs est la céréale cultivée la plus importante en Afrique sub-saharienne et l’accélération de la dissémination des variétés améliorées de maïs peut contribuer à un renversement rapide de la situation de crise alimentaire en Afrique. Les sélectionneurs et les fermiers sont prêts à développer des plantes cultivées qui s’adapteront au changement climatique imminent et de la sécheresse. Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse à : http://www.agra-alliance.org/news/pr100507.html


En Afrique, la prospérité venant des semences de riz n’est pas au rendez-vous

Les fermiers cultivant du riz en Afrique sont sensibles aux nouvelles technologies qui les aideront à obtenir suffisamment de riz. Cependant, le problème pérenne de l’accès aux semences et aux engrais ainsi que le manque d’eau gêne tous les essais pour améliorer l’industrie du riz. Le nouveau riz pour l’Afrique (NERICA) développé grâce au financement de pays industrialisés et de fondations a amené un espoir initial aux fermiers africains mais les semences ne sont pas disponibles.

La Banque de Développement Africain a commencé à financer un programme de 34 millions de dollars dans sept pays pour encourager une utilisation plus large des nouvelles semences de riz. Cependant, il y a d’autres problèmes complexes associés à ces initiatives concernant le financement puisque les fermiers africains manquent cruellement d’argent pour acheter les semences et les engrais et que l’aide gouvernementale manque. De plus, des routes de commercialisations décentes, des facilités de stockage et des assurances de récoltes font défaut.

Lisez le communiqué de presse pour plus de détails : http://www.rockfound.org/about_us/news/2007/1010agra_seeds.shtml#top


Des pays africains et asiatiques collaborent sur un projet « légumineuses »

Riches en nutriments, particulièrement en protéines, et possédant un fort potentiel commercial, les légumineuses ont un avenir prometteur pour lutter contre la faim, augmenter les revenus et améliorer la fertilité du sol dans de nombreux pays pauvres dévastés, en particulier en Asie du sud et en Afrique sub-saharienne où elles sont considérées comme aliments de base. Un nouveau projet ayant pour but d’améliorer la productivité de certaines légumineuses pour améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté parmi les petits fermiers en Afrique et en Asie a été initié par 14 institutions nationales de recherches agricoles de pays comme le Burkina Faso, l’Éthiopie, l’Inde, le Kenya, le Mali, le Myanmar, le Sénégal et le Zimbabwe.

Le projet «Légumineuses tropicales», financé par la Fondation Bill & Melinda Gates est un projet double. Le premier volet, mené par le Programme Génération Challenge (GCP) du Groupe consultatif de recherches agricoles (CGIAR) se concentrera sur l’Afrique sub-saharienne et le développement de haricots, de doliques, d’arachides et de pois chiches. Le second volet se concentre sur la sélection à grande échelle ainsi que la multiplication et la distribution des semences. Dirigée par l’Institut International de Recherches sur les Plantes Cultivées des zones arides semi-tropicales (ICRISAT) avec le Centre International pour l’Agriculture Tropicale (CIAT) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), le second volet se concentrera sur le développement du soja et de l’ambrevade (Cajanus cajan). De plus, pour équiper et soutenir les projets scientifiques, le projet va aussi semer des graines en soutenant les étudiants de Master et les PhD de régions sélectionnées en Afrique et en Asie.

Plus d’informations sur http://www.icrisat.org/Media/2007/media21.htm


Les sélectionneurs de manioc unis pour torpiller la dissémination du CBSD

Les sélectionneurs de manioc de toute l’Afrique sub-saharienne se rencontrent à Zanzibar pour discuter des actions nécessaires pour arrêter la dissémination rapide du virus responsable de la maladie de la marbrure du manioc (CBSD). La CSBD a déjà causé un petit épisode de famine dans le nord du Mozambique et met en danger la production du manioc en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie et au Malawi. Le CBSD rend les racines de manioc fibreuses et non comestibles. Des pertes de rendement pouvant aller jusqu’à 100% ont été observées. Les raisons de la dissémination récente de cette maladie ne sont pas claires. Les dommages seraient considérables si la dissémination de la CBSD restait constante, disent les sélectionneurs, puisqu’il faudra probablement aussi composer avec les pertes causées par une autre maladie, le virus de la mosaïque du manioc.

Un certain nombre de variétés résistantes au CBSD ont déjà été développées mais les sélectionneurs disent que le problème réside dans la distribution de ces variétés aux fermiers puisque les gouvernements africains ont des règles strictes de dissémination des variétés qui retardent beaucoup la distribution des nouvelles variétés. En plus de la résistance à la CBSD, les sélectionneurs mettent en avant les stratégies de sélection qui devraient aussi inclure des moyens d’augmenter les rendements et d’incorporer d’autres caractères comme l’augmentation de la tolérance à la sécheresse, sans quoi les fermiers ne pourront pas utiliser ces nouvelles variétés.

La réunion, suivie par des sélectionneurs, des producteurs de semences et des représentants des affaires agricoles et des organisations non gouvernementales de huit pays, a été hébergée conjointement par Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA) et par le Ministère de l’Agriculture de Tanzanie.

Plus d’informations sur : http://www.agra-alliance.org/news/pr101807.html


Les plantes Bt bénéfiques pour l’Afrique de l’ouest

Une étude faite par des chercheurs de l’université d’État de l’Oklahoma et de l’université Purdue a montré que les consommateurs et les producteurs d’Afrique de l’ouest tireraient profit de l’introduction de plantes Bt. Selon une étude concernant l’effet économique, les bénéfices pourraient totaliser environ 89 millions de dollars par an si ces technologies étaient adoptées dans la région. 74% des bénéfices iraient aux producteurs et 26% aux compagnies de semences.

Il y a déjà des essais en champs de plantes Bt en Afrique du Sud et au Burkina Faso qui montrent les avantages techniques des plantes biotech. Cependant, les chercheurs notent que l’Afrique a été relativement lente à répondre à la biotechnologie alors que la gestion des nuisibles dans la région devient de plus en plus obsolète. Pour que les plantes parviennent aux fermiers africains, ils recommandent que les législateurs y réfléchissent.

L’article est publié dans AgBioForum et peut être téléchargé à : http://www.agbioforum.org/v10n2/v10n2a02-vitale.pdf


La lutte africaine contre la faim fait des petits progrès

Seules deux régions du monde, l’Amérique latine et les Caraïbes ainsi que l’Asie de l’est sont en bonne voie pour atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire concernant la pauvreté et la mortalité infantile selon l’Index Mondial de la Faim publié par l’Institut International de Recherches sur la Politique Alimentaire (IFPRI). Un volet des Objectifs de Développement est de réduire la faim de moitié et la mortalité infantile des deux tiers d’ici 2015. Selon le rapport, la plupart des pays, en particulier en Afrique sub-saharienne, n’atteindra pas les objectifs si le progrès se poursuit au rythme actuel.

La République Démocratique du Congo et le Burundi ont expérimenté les plus grands revers pour atteindre les Objectifs de Développement, suivis par le Liberia, le Swaziland et la Corée du Nord. Cependant, les pays africains comme le Mozambique, le Ghana et le Malawi ont fait des progrès considérables pour réduire la faim. L’Éthiopie et l’Inde ont aussi faits des grands progrès. L’Index Mondial de la Faim utilise des indicateurs tel que la proportion de personnes qui sont déficients en calories, la malnutrition des enfants et la mortalité infantile.

Le rapport est disponible à : http://www.ifpri.org/PRESSREL/2007/pressrel20071012.pdf

Amériques

Des scientifiques brésiliens cherchent à obtenir des bananiers nécessitant moins de pesticides

Des chercheurs de la société brésilienne de recherches agricoles (EMBBRAPA) et les collaborateurs de l’université de Wageningen (Pays Bas) ont unis leurs efforts afin de développer des variétés de bananes nécessitant moins de produits chimiques. Le Programme pour la Réduction des Pesticides chez les Bananiers (PRPB) espère diminuer le besoin d’utiliser des pesticides de moitié durant la prochaine décennie.

La banane est produite dans plus de 100 pays tropicaux et sub-tropicaux et est une des plantes alimentaires les plus importante pour 400 millions de personnes, principalement dans les pays développés. En même temps, c’est aussi une des cultures qui utilise le plus de produits chimiques, avec 50 à 70 applications de fongicides nécessaires par an pour la production dans certains pays d’Amérique du sud et d’Amérique centrale.

Le PRPB se concentre sur le contrôle de la maladie des raies noires du bananier (Mycosphaerella fijiensis) et sur le nématode Radopholus similes, un prédateur clé du bananier. Le programme consiste en neuf groupes de recherches. Trois d’entre eux composent le MusaForever, une plateforme qui facilite le transfert de la technologie et le développement de capacité humaine. Le séquençage récent du génome de l’agent de la maladie des raies noires du bananier fournira des éléments d’information importants ainsi que des outils pour développer des variétés résistantes. Pour de nombreuses variétés de bananiers commercialement importantes, la modification génétique est la seule option pour atteindre ce but.

Plus d’informations sur : http://www.embrapa.br/imprensa/noticias/2007/outubro/1a-semana/cientistas-buscam-reducao-de-pesticidas-nos-bananais/


Des peupliers GM pour la phytoremédiation des eaux contaminées

Des scientifiques ont vu que les plantes peuvent être utilisées pour le traitement des polluants environnementaux. Elles agissent comme des pompes actionnées par le soleil et des systèmes de traitement capables d’extraire les contaminants solubles dans l’eau des sols pollués et de les métaboliser ou de les stocker dans des tissus spécialisés. Le processus est nommé phytoremédiation. Bien que les plantes puissent être utilisées pour enlever des polluants organiques des sols, l’activité est souvent trop lente pour être utilisé pratiquement. Les scientifiques espèrent accélérer la phytoremédiation en introduisant des gènes connus pour leur implication dans le métabolisme des polluants.

En introduisant le gène des mammifères codant pour le cytochrome P450 2E1, un groupe de chercheurs américains a développé des peupliers transgéniques avec des capacités accrues de phytoremédiation pour enlever et dégrader des polluants comme le trichloréthylène (TCE), le chlorure de vinyle et le tétrachlorure de carbone du sol et des eaux souterraines. La plupart de ces composés, cancérigènes ou neurotoxiques, sont largement utilisés dans l’industrie et se retrouvent dans les eaux souterraines à cause d’une destruction inadaptée. Les peupliers GM sont aussi capables d’enlever les polluants de l’air comme le chlorure de vinyle, le chloroforme ou le benzène, substances couramment utilisées dans la transformation du pétrole et des plastiques. A propos de la préoccupation concernant la dissémination des arbres GM dans les forêts naturelles, les auteurs de l’étude pensent que les peupliers transgéniques sont un bon choix. Les peupliers poussent vite et peuvent croître durant plusieurs années sans fleurir, période durant laquelle ils pourraient être récoltés afin d’empêcher la formation de graines.

Plus d’informations sur : http://uwnews.washington.edu/ni/article.asp?articleID=37313. L’article complet publié dans PNAS est disponible sur : http://www.pnas.org/cgi/reprint/0703276104v1

RECHERCHES

Un facteur nucléaire confère au maïs une tolérance à la sécheresse

L’amélioration de la productivité des plantes avec des stress périodiques liés à la sécheresse est un des grands défis auxquels l’agriculture doit faire face. Parce que la résistance à la sécheresse est un caractère complexe et à cause de la nature non prédictible du stress lié à la sécheresse, le développement de variétés qui peuvent supporter la sécheresse et en même temps avoir des rendements élevés reste un défi. En utilisant une approche de génomique fonctionnelle avec Arabidopsis comme plante modèle, les chercheurs de la compagnie Monsanto et de Mendel Biotechnology Inc ont identifié un facteur de transcription (une molécule qui se fixe à l’ADN pour réguler son activité) de la famille du facteur nucléaire Y (NF-Y) qui peut conférer une meilleure tolérance au stress de sécheresse chez Arabidopsis. Le facteur de transcription, AtNF-YB1, agit avec un mécanisme qui n’a jamais été décrit. Une protéine similaire, ZmNF-YB2, a été identifiée chez le maïs.

Le maïs avec une plus grande expression de ZmNF-YB2 montre une plus grande tolérance durant les périodes où la quantité d’eau est limitée. La tolérance à la sécheresse a été mesurée en utilisant des paramètres liés au stress comme la conductance des stomates, la réduction du flétrissement des feuilles, la température des feuilles et le maintient de la photosynthèse. L’utilisation de cette découverte devrait avoir un impact majeur sur les systèmes de production de maïs qui sont fortement limité par la disponibilité en eau. Des études supplémentaires sont en cours pour contrôler l’expression de ces facteurs de transcription.

Plus d’informations sur http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/0707193104v1 et http://www.pnas.org/cgi/reprint/0707193104v1


Un riz enrichi en acide folique par modification métabolique

Le riz représente 80% des apports caloriques journaliers de 3 milliards de personnes. Cependant, c’est une source pauvre en micronutriments et en vitamines y compris l’acide folique (vitamine B9). Une déficience en acide folique peut entraîner un spina bifida (tube neural non fermé) chez les bébés et une anémie mégaloblastique (globules rouges immatures et non fonctionnel dans la moelle osseuse) chez les adultes. L’enrichissement de riz en acide folique pourrait être une solution efficace pour combattre la déficience en acide folique en particulier dans les pays en voie de développement.

Un groupe de scientifiques de l’université de Gand (Belgique) a obtenu des lignées de riz japonica avec des niveaux d’acide folique plus élevés en introduisant les gènes codant pour GTPCHI et ADCS (enzymes nécessaires pour la biosynthèse de l’acide folique) provenant d’Arabidopsis. Les lignées transgéniques de riz montrent des phénotypes et des capacités de production de grains similaires au type sauvage. Le plus fort niveau d’acide folique atteint dans les lignées GM de riz correspond à 1,723 mg pour 100g de poids frais, le plus haut niveau jamais atteint jusqu’à présent dans cette espèce. Des études ultérieures seront faites afin d’introduire le caractère «fort taux d’acide folique» dans des variétés de riz indica appréciées en cuisine que ce soit par sélection ou par transformation directe. Les chercheurs surveillent aussi la stabilité du stockage de l’acide folique puisque les grains de riz sont habituellement stockés durant de longues périodes de temps.

L’article a été publié dans Nature Biotechnology. Le résumé est disponible à : http://www.nature.com/nbt/journal/vaop/ncurrent/abs/nbt1351.html et l’article complet à http://www.nature.com/nbt/journal/vaop/ncurrent/pdf/nbt1351.pdf

ANNONCES

Conférence mondiale sur les OGM

La première conférence mondiale sur l’analyse des OGM organisée par le «Joint Research Centre» de la Commission Européenne se déroulera du 24 au 27 juin 2008 à la Villa Erba à Como (Italie). Des experts discuteront des thèmes suivants : échantillonnage pour l’analyse d’OGM, outils analytiques et procédures le long de la chaîne de production, cohérence des résultats des tests, interprétation des résultats et communication ainsi que l’harmonisation des standards de détection des caractères GM. Pour plus d’informations concernant la conférence, allez sur http://gmoglobalconference.jrc.it/.


Symposium international sur les plantes sous-utilisées

Le symposium «Underutilized Plant Species for Food, Nutrition, Income, and Sustainable Development» se déroulera à Arusha (Tanzanie) du 3 au 7 Mars 2008. Les plantes sous-utilisées sont des espèces qui sont sous-exploitées mais qui ont un fort potentiel pour contribuer à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Le symposium est organisé sous les auspices de la Société Internationale des sciences horticoles (ISHS) et va discuter de manière spécifique des quatre domaines importants : sécurité alimentaire, nutrition et santé, génération de revenus et durabilité environnementale.

Plus d’informations sur : http://www.avrdc.org/pdf/Symposium2008%20First%20Circular.pdf.


Bourses Vavilov-Frankel pour 2008

Bioversity International accepte des demandes pour des bourses afin de faire des recherches dans le domaine de la conservation et de l’utilisation des ressources génétiques des plantes. Deux bourses sont disponibles en 2008 et elles seront financées par Pioneer Hi-Bred International, Inc. (USA) et Grains Research and Development Corporation (Australie). Les ressortissants de pays en voie de développement avec un Master ou un doctorat dans un domaine pertinent sont encouragés à s’inscrire. La date limite d’inscription est le 5 novembre 2007. Plus d’informations sur : http://www.bioversityinternational.org/About_Us/Fellowships/Vavilov-Frankel_Fellowship/files/Announcement.pdf

Document Reminders

PK sur les aliments fonctionnels

Les aliments fonctionnels sont des aliments ou des composants de la diète qui devraient fournir des bénéfices pour la santé en plus de l’alimentation de base. Ils contiennent des substances biologiquement actives comme des anti-oxydants qui peuvent diminuer les risques de certaines maladies associées au vieillissement. Les plantes sont maintenant améliorées avec des outils biotechnologiques pour augmenter les niveaux des substances biologiquement actives importantes. Augmenter vos connaissances sur les aliments fonctionnels avec le dernier Pocket K «Functional foods and biotechnology» écrit par le Service International pour l’acquisition des utilisations de biotechnologie agricole. Les Pocket K sont des résumés de connaissances dans le domaine de la biotechnologie végétale. Téléchargez ce dossier sur http://www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/pocketk/default.html#Pocket_K_No._29.htm